Campitello

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Campitello
Campitello
Vue de Campitello Panicale.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Corte
Intercommunalité Communauté de communes de Marana-Golo
Maire
Mandat
Jean Mazzoni
2020-2026
Code postal 20252
Code commune 2B055
Démographie
Gentilé Campitellais
Population
municipale
112 hab. (2021 en diminution de 5,08 % par rapport à 2015)
Densité 14 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 31′ 46″ nord, 9° 19′ 02″ est
Altitude 500 m
Min. 112 m
Max. 1 231 m
Superficie 8,22 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Bastia
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Golo-Morosaglia
Localisation
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Campitello

Campitello est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Le village appartient à la piève de Costiera.

Géographie[modifier | modifier le code]

Campitello se situe dans un territoire appelé jadis piève de Bigorno ou de Costiera. Celle-ci comprenait les villages de Bigorno, Lento, Campitello, Volpajola et Scolca.

Relief[modifier | modifier le code]

Comme toutes les autres communes de la Costiera, Campitello occupe une bande de territoire s'étendant au nord, depuis la ligne de crête reliant la chaîne montagneuse du Tenda à l'ouest à celle de Stella à l'est (le plus haut sommet en est Cima allo Spazzuolo (en langue corse Cima à u Spazzolu - Scolca), culminant à 1 234 m, jusqu'au lit du fleuve Golo au sud.

Le Golo, sur environ les 3 km de son parcours au sud de la commune, est le principal cours d'eau. Il reçoit les eaux du ruisseau de Volte au lieu-dit Accendi Pipa (ce ruisseau porte en amont les noms de ruisseau de Casalese et de ruisseau de Vadoni).

Au nord-est, une superficie du territoire à plus de 1 000 m d'altitude, est couverte par l'extrémité occidentale de la forêt territoriale de Stella.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Campitello est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

Campitello ainsi que les autres villages de la Costiera, sont bâtis à l'adret de la vallée du Golo, avec une exposition méridionale. Quoique composite, le bâti est dans l'ensemble ancien. La plupart des habitations sont construites en schiste, moellons et enduits, avec toits de lauze et des murs crépis.

La commune de Campitello est principalement composée de quatre hameaux de piémont :

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (56,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (25,6 %), forêts (17,8 %)[6]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Campitello[modifier | modifier le code]

Le village est ancien, bâti le long de l'actuelle D 7, route prolongeant la D 5 et qui ensemble, relient en « route corniche » la RN 193 depuis Ponte-Novu (Castello-di-Rostino) à Borgo-Rivinco, passant par tous les villages de la Costiera.
La mairie est située près de l'église Saint-Pierre à Panicale.

Bagnolo[modifier | modifier le code]

Bagnolo.

Bagnolo (Bagnolu) est le hameau situé au nord de la commune, à une altitude moyenne de 580 m, à la sortie du village par la route D 7 lorsqu'on se rend à Bigorno. S'y trouve en bordure de route, la chapelle dédiée à Notre-Dame de la Conception.

Panicale[modifier | modifier le code]

Église Saint-Pierre et mairie.

Panicale est le hameau le plus bas (500 m) de la commune, situé au sud-ouest du village, et est desservi par un chemin communal en cul-de-sac. Il est le plus proche de l'église paroissiale Saint-Pierre et de la mairie.

Progliolo[modifier | modifier le code]

Progliolo se situe à la même altitude que le village dont il est tout proche, au sud de celui-ci. Il est également desservi par un chemin communal en cul-de-sac.

Accendi Pipa[modifier | modifier le code]

C'est un lieu-dit de la commune situé le long du fleuve Golo, connu pour son établissement hôtel-restaurant en bordure de la RN 193.

Accès[modifier | modifier le code]

Pour accéder au village de Campitello, il faut obligatoirement passer par Bigorno ou par Volpajola. Il n'existe aucun accès direct au village depuis la RN 193 qui traverse le territoire communal en contrebas, longeant le Golo. Cette situation privilégiée lui a conféré une certaine tranquillité.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom en corse de la commune est Campitellu /kɑ̃ɱpiˈdellu/.

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Temps modernes[modifier | modifier le code]

Extrait de la carte militaire concernant le secteur du Tenda en 1768.

Au début du XVIe siècle, la piève de Bigorno avait pour lieux habités les communautés suivantes : Lento, lo Pogio, la Ficagiola, San Marcello, le Tegie, Campitello, lo Panicale, lo Bagnolo, la Volpajola, lo Carcheto, l’Erbagio, la Scolca.

Quoique proche des lieux de bataille (Borgo et Ponte-Novo) en fin de la période de grande révolte des Corses contre Gênes (1729-1769), Campitellu occupe une situation géographique privilégiée qui lui a conféré une certaine tranquillité.

Après le passage de la Corse sous administration française en 1769, la piève devient le canton de Costera en 1793.

Époque contemporaine[modifier | modifier le code]

  • 1954 : Campitello est le chef-lieu du canton éponyme composé avec les communes de Bigorno, Campitello, Canavaggia, Lento, Scolca et Volpajola. Cette année-là Campitello comptait 197 habitants[7].
  • 1971-1973 : est créé le canton d'Alto-di-Casacconi avec la fusion imposée des anciens cantons de Campile et Campitello.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2001 En cours Bernard Graziani DVG Professeur
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[9].

En 2021, la commune comptait 112 habitants[Note 3], en diminution de 5,08 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
332188201233250255251265280
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
272285281304310344433341307
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
301286266292214223224197161
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021
14311910291103102115117112
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Architecture sacrée[modifier | modifier le code]

Église Saint-Pierre.
  • Église paroissiale Saint-Pierre, située à Panicale. L'édifice rénovée, présente des murs en schiste, la pierre locale, moellons et enduits, et est en partie crépie. Son clocher à trois étages, est en pierre apparentes.
  • Chapelle de l'Immaculée-Conception de Bagnolu.
  • Chapelle Saint-Roch de Panicale.

Le Miracle de la Madonna[modifier | modifier le code]

Le site de la Madonna[modifier | modifier le code]

Ce site, situé en dessous du hameau de Panicale est à visiter pour la statue de la Madonna et sa source miraculeuse. Tous les ans, autour du , une messe est célébrée et une procession descend jusqu’au rocher des apparitions.

Son histoire[modifier | modifier le code]

Madeleine Parsi, dite Lélléna est née le au hameau de Panicale. Le , alors qu’elle n’a que 15 ans, elle aperçoit pour la première fois, sur un rocher, la Madonna vêtue de blanc et enveloppée dans un beau manteau bleu ciel. Elle est auréolée d’une clarté éblouissante et lui sourit.

Le de la même année, la sécheresse s’est installée depuis plusieurs mois et les villageois prient pour trouver de l’eau pour leurs animaux et leurs cultures. C’est alors que de l’humidité apparaît miraculeusement dans l’anfractuosité du rocher où se tenait la Madonna quelques jours auparavant. Un homme creuse à mains nues au pied du rocher et de l’eau jaillit donnant naissance à une source qui coule encore aujourd’hui.

De 1899 à 1912, Madeleine Parsi et d’autres Campitellais sont témoins des apparitions de la Madonna à 34 reprises.

Touchée par la grâce, Madeleine Parsi entre dans la communauté bénédictine en 1921. Elle devient sœur Marie-Catherine et consacre le reste de sa vie à la Madonna.

Le , elle décède à l’hôpital dans de grandes souffrances. Malgré tout, son visage est serein. Au moment de sa mort, une odeur de fleurs envahie la pièce et persiste jusqu’à son enterrement (signe de sainteté dans la religion catholique). Les infirmières la vénèrent alors comme une sainte.

Madeleine Parsi est inhumée dans son village face au rocher des apparitions.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Pleyben - Châteaulin », sur insee.fr (consulté le ).
  5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  7. Éléments pour un dictionnaire des noms propres Corse A-D. Monti ADECEC
  8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  9. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.